Chapters Canada de la capitale fédérale : un cas parmi plusieurs!

Le « We love you » vu de la capitale fédérale où l’on embauche des unilingues anglais

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Récemment je suis allé à votre magasin sur la rue Rideau à Ottawa et j’ai été servi par une caissière unilingue, ayant pour numéro d’employée 55JM, magasin 00767, transaction 473132.  Il s’agit d’une jeune fille qui comme tous les gens au Canada a suivi des cours d’anglais et de français à l’école. Toutefois, cette caissière unilingue ne devrait pas travailler dans un établissement comme le vôtre puisqu’elle n’est pas une vraie canadienne moderne.  Un canadien moderne parle couramment et parfaitement les deux langues officielles, a fortiori, dans la capitale nationale du Canada.

Comme je n’en suis pas à un incident du genre, cette situation m’a chatouillé une fois de plus, alors il est de mon devoir que vous en soyez informé.  Cette personne mériterait de se faire congédier afin qu’elle retourne parfaire ses connaissances en français.  Ainsi elle pourra devenir une vraie canadienne moderne parlant couramment les deux langues officielles du pays, le français et l’anglais.  Est-ce à dire que le fait d’embaucher du personnel unilingue (anglophone) est une preuve que le «We love you Québec», du grand love-in de Montréal lors du référendum en 1995 n’était que de la pacotille.

Dans une entreprise comme la vôtre où l’on vend la culture, tout employé se doit de démontrer sa fierté canadienne en utilisant les deux langues officielles afin de bien servir sa clientèle et ce, sans résistance.  Trop souvent ai-je entendu «I’m sorry, I don’t speak French !»  Et voilà !  Le cas était réglé !  Merci, bonsoir ! J’avoue qu’à force d’entendre des «I’m sorry …» on se demande si on est si «sorry» !  Serait-ce simplement une phrase creuse et incomplète mais qui ne dit pas tout ?  Du genre : «I’m sorry I don’t want to speak French !».

J’aimerais souligner que, comme tous les citoyens, je paie beaucoup d’argent en impôts au fédéral, argent qui est investi entre autre dans l’enseignement des deux langues officielles partout au pays.  J’exige alors un bon retour sur mon investissement. Ne le voudriez pas, vous aussi ?

En concluant, j’exige que l’on convoque l’employée pour l’inviter à parfaire son éducation de façon responsable.  J’invite cette personne à ne plus utiliser des «I don’t speak French» mais plutôt des «Bonjour, comment puis-je vous aider ? … Le total de la facture est de … Merci d’avoir magasiné chez nous».  Je vous invite à inclure la notion de bilinguisme dans votre politique d’embauche et de ne retenir que les employés qui rencontrent toutes les exigences du poste, sans compromis sur le bilinguisme. Nous sommes en 2016 : la capitale fédérale canadienne se doit d’inclure le bilinguisme  dans ses mœurs, dans son gouvernement et dans ses entreprises … et pourquoi pas, dans tout le pays.  L’unilinguisme anglophone appartient au siècle dernier.  Nous sommes au 21e siècle !  Il n’y a aucune excuse  à ne pas être bilingue surtout quand votre magasin vend du matériel didactique sur l’apprentissage des langues.  Je me considère comme un parfait vrai canadien moderne : j’en suis à apprendre une 4e langue.

J’ai voyagé dans plusieurs pays où les gens parlent avec grande gentillesse plusieurs langues. Il est facile de parler français à des Américains qui eux, sont très contents de parler français.  Même à Boston, il est facile de se faire servir en français avec un sourire et c’est la même situation dans plusieurs autres villes de la Nouvelle Angleterre, dans le Vermont, le New Hampshire, le Maine jusqu’à Bangor Maine.  D’ailleurs la ville de Burlington au Vermont a mis en place un programme de francisation des commerces.  À New York, plusieurs dizaines d’écoles enseignent maintenant le français de façon sérieuse.  Alors à quoi rime cette idéologie d’unilinguisme anglophone qui perdure, 40 ans après l’adoption de la Loi sur les langues officielles.

Je tiens aussi à apporter à votre attention un incident qui s’est produit dans votre magasin il y a quelques années.  Je suis à nouveau à la caisse et demande d’être servi en français. En quelque deux minutes, un agent de sécurité m’apostrophait en me demandant «What’s the problem ?».  Le problème c’est que je n’étais pas servi et traité avec respect, tout comme dans la situation récente. Alors cette fois-ci, j’ose vous contacter et me plaindre en exigeant  avec force que vous corrigiez la situation.

Je m’attends également à ce que vous m’informiez des actions prises par votre magasin afin que ces situations désagréables qui ont été tolérées pendant trop longtemps ne se reproduisent plus.

André R. Bolduc

Adresses utiles cisales@indigo.ca
Page pour commentaires : https://www.chapters.indigo.ca/fr-ca/contact-us/contactus-art.html?__lang=fr-CA

(Gatineau le 23 mars 2016)

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