J’habite à Verdun depuis quelques années. Je constate une dégradation des services offerts en français par certains commerçants.
Tout récemment, la Tabagie Wellington (rue Wellington à Verdun) a été vendue à une famille asiatique. Ils ont mis à pied tout leur personnel et ç’est la famille qui répond aux clients.
Cela fait plus de dix ans que j’achète mon tabac à pipe à cette tabagie. Depuis deux jours, j’essaie de m’y procurer une blague de tabac à pipe. Il n’y a pas moyen de me faire comprendre.
Le proprio ne comprend rien en français: un zéro et une barre! Sa dame dit : Français… moi! ainsi que sa fille… Lorsque je demande du tabac à pipe Amphora Original, ils me regardent comme des chevreuils dans le « Spotlight »… Et bien je ne suis plus capable de me (faire) servir en français dans ma tabagie locale.
Je pourrais toujours faire comme les autres francophones qui habitent à Verdun (ils sont presque tous bilingues), je pourrais leur parler en anglais. Mais je tiens à me faire servir en français au Québec.
J’ai connu la période où l’on se faisait dire « Speak White » dans les magasins de la rue Ste-Catherine. Je pensais qu’on avait réglé ce problème depuis longtemps. Eh bien il semble que non.
Je m’adresse à vous pour savoir ce que l’on peut faire pour leur faire comprendre qu’au Québec, c’est en français que ça se passe.
Bien sur, j’ai barré ce commerce de ma liste, mais moi seul je ne pourrrai pas leur faire comprendre le bon sens. Les Verdunois francophones vont accepter de se faire servir en anglais et tous ces nouveaux arrivants en provence des pays du Commonwealth ne sentiront jamais le besoin d’apprendre le français.
Bien sur, le problème ne se pose pas à l’extérieur de Montréal. L’Asiatique qui achèterait un dépanneur à Québec, en Abitibi, dans le Bas St-Laurent, en Abitibi, au Centre-du-Québec, en Gaspésie, sur la Côte-Nord ou encore pire au Saguenay Lac-Saint-Jean ne resterait pas ouvert plus de 2 semaines s’il ne comprenait pas et ne s’exprimait pas en français.
Montréal prétend être la deuxième ville francophone au monde après Paris… On a du chemin à faire…
Seul, je ne peux pas faire grand’chose. Il faut que l’on s’y mette à plusieurs pour faire comprendre aux nouveaux arrivants qu’au Québec et à Montréal, c’est en français que ça se passe.
Pourrait-on organiser un boycott assez publicisé pour que les autres comprennent le message.
Merci de répondre à mon S.O.S.
Robert Gougeon
Montréal
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