Nous avons quitté le Québec avec le sentiment de l’esclave enfin libéré et retrouvé avec joie l’Amazonie. Nous nous y étions hélas, lourdement investis financièrement, moralement, physiquement. Désolé, mais le Canada nous a beaucoup déçus et c’est pour nous l’Union Soviétique canadienne. Quant au Pontiac il pourrait en être le goulag. C’est vraiment la honte du Québec. Des « mongols » s’y prennent pour des rois et se comportent comme des tsars. Ces pauvres (car souvent incultes) n’ont pas encore compris que manger à l’aide de couverts en argent, c’est bien. Savoir comment les tenir, c’est mieux… Dommage, car cette province est culturellement nivelée par le bas, livrée en pâture au consumérisme effréné. Le temps est proche où une terrible crise financière mettra le dollar et autres monnaies à terre. Alors, pour l’amateur de bébelles désormais au clou, Dieu sera mort. Complètement déculturé (voir par exemple l’excellente chanson Dégénération de Mes Aïeux), il ne lui restera que la misère. Non, la société horizon Coca Cola et Monsanto n’est pas un idéal ! Finalement, le cocotier est le meilleur bois de chauffage. Quant à la langue maternelle de mon épouse d’origine espagnole, c’est celle du soleil et de la convivialité, contrairement à l’anglais plus proche du brouillard et des rhumatismes… Les anglophones ne sont pas pires que les autres, mais quelques-uns sont un peu trop haut perchés sur leurs certitudes, rassurés qu’ils sont par un certain confort matériel duquel ils ne s’éloignent géographiquement que rarement. Ben oui, s’ils venaient à apprendre qu’il y a de la vie ailleurs…. Au Québec, ils sont tellement obnubilés par les francophones qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils sont pris en tenailles entre l’espagnol au sud et le chinois à l’ouest. Ça promet des réveils douloureux!
Dans tout ce cirque, le malheureux Pontiac n’existe pas. Il se vide peu à peu de ses dernières forces vives. De trop nombreux phraseurs y sévissent encore, priant pour le maintien de leur poste et se répandant en âneries auxquelles ils ne croient plus eux-mêmes. Bientôt ils se partageront le territoire avec les chevreuils et les ratons laveurs.
Pour ma part, je n’ai jamais considéré le bilinguisme comme une chance, mais plutôt comme une entrave. Si ceci n’était pas vrai, les gens de Babel domineraient le monde ! Ce, d’autant plus que la plupart du temps, le Pontissois est incapable de s’exprimer de façon correcte dans une quelconque de ces langues. Il suffit d’écouter les gens s’exprimer, lire leurs textes… Quant au mélange des deux il restera un méchant sabir ridicule et sans avenir, porte ouverte sur la médiocrité et la stagnation. Asinus asinum fricat ! L’âne frotte l’âne ! Ah, ce qu’on est bien entre nous…
Que l’on quitte le Pontiac et où que l’on aille, vers l’est, l’ouest, le nord ou le sud, les différences sont frappantes et visibles immédiatement. Ça bouge partout et nul besoin de faire des centaines de kilomètres ! C’est l’exception économique, « acculturelle », le village gaulois version Babaorum profondément plongé dans la potion magique de la médiocrité. Il faut tout de même détenir un certain nombre de compétences pour maintenir pendant plusieurs années consécutives un comté au palmarès peu enviable de région la plus pauvre du Québec ! Et il n’y a aucun espoir d’amélioration ! Les « élites » locales se limitent à espérer l’arrivée du sauveur, la grosse entreprise qui revitalisera le mouroir et que l’on s’empressera de taxer à mort, histoire de pouvoir empiler de nouveaux inutiles dans les bureaux. La population est résignée, ne se rebelle pas, ne conteste pas, n’ose aucune critique, accepte sans rechigner les bobards de l’oligarchie. Le Pontiac a été, est et restera imbuvable. Il n’est heureusement pas du tout représentatif du Québec, mais porte préjudice à son image. Impératif français a beaucoup de mérite et de courage. Encore bravo !
Joel Jean Deplanque
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