Les admissions au programme court de deuxième cycle en enseignement des langues secondes et étrangères aux adultes ont été suspendues sur la proposition de l’ex-vice-recteur D. Dubé en avril 2013.
En pensant à d’autres personnes, qui comme moi, voudraient travailler et suivre à temps partiel le programme court de deuxième cycle en enseignement des langues secondes et étrangères aux adultes, je souhaite que l’UQO le conserve. Le programme n’apparaît plus dans la liste des programmes existants. Est-il plus que suspendu? Est-il éliminé?
Pourtant, le directeur de la direction des communications et de recrutement de l’UQO « Gilles Mailloux souligne […] que le programme n’est pas aboli, et que si la demande est suffisante, les inscriptions reprendront. » (Le Droit, 16 juillet 2013). Il est difficile de manifester de l’intérêt pour un programme devenu invisible!
Est-ce vraiment sous prétexte de compressions budgétaires que l’UQO a décidé de suspendre le programme? Est-ce pour d’autres raisons que le public ou, les étudiants présents et futurs ignorent?
Il me semble ironique de suspendre ce programme si valorisant à une époque où le besoin de professeurs de français langue seconde est immense et, où les adultes ou les nouveaux-arrivants reconnaissent la nécessité d’apprendre le français. Et je ne suis pas la seule à le dire : « Le besoin de professeurs compétents en enseignement du français langue seconde aux adultes est indéniable et pressant,» souligne Jean-Paul Perreault (L’Impératif, 20 mai 2013). Aussi dans un fil de presse publié le 24 avril 2013, le Parti libéral du Québec propose des mesures pour favoriser l’épanouissement du français et demande de la mobilisation de l’ensemble des acteurs du milieu de l’éducation.
L’UQO se vante d’ailleurs d’être l’un des acteurs stratégiques qui contribuent à l’avancement de la société et à son développement social et culturel : « [ l]’UQO intensifie son empreinte sur l’échiquier universitaire mondial… L’UQO participe activement au développement économique, social et culturel de la population des territoires qu’elle dessert par son engagement dans la communauté » affirme Jean Vaillancourt, recteur.
Je termine le programme bientôt, et j’avoue que je suis parmi les personnes les plus chanceuses d’avoir eu l’occasion d’approfondir mes compétences en enseignement du français langue seconde à l’UQO. Le programme est très intense, gratifiant, enrichissant et unique dans la région.
Après avoir longuement cherché en ligne un programme d’enseignement du français langue seconde qui me permettrait de travailler et de poursuivre mes études à temps partiel, j’avais constaté que l’UQO était le seul établissement qui répondait à mes besoins.
Le manque de professeurs de français langue seconde au Québec et au Canada est une réalité. La suppression du programme à l’UQO est un coup dur pour l’industrie de la langue. La langue française restera un parent pauvre sur le marché linguistique, les professeurs de français langue seconde resteront moins qualifiés face aux professeurs de l’anglais qui bénéficient d’une vaste gamme de formations et de qualifications internationales.
Keemla Nuckchedee
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