Impératif français dénonce la pusillanimité de l’Université Laval face à l’exclusion du français des rencontres scientifiques internationales organisées en ses murs. L’association s’en prend au mépris exprimé à l’égard de la langue officielle par un établissement subventionné par l’État québécois.
Pour l’Asulf, il y a plus. Le point de vue de l’Association pour le soutien et l’usage de la langue française sur le sujet repose sur des motifs complémentaires : l’exclusion du français des discussions et des échanges d’un domaine spécialisé ne peut que contribuer à son appauvrissement et à son déphasage dans secteurs nouveaux et en pleine évolution. Les langues doivent vivre au rythme de la science et rester en contact avec elle, dans tous les secteurs. Si le français retarde et prend du retard dans une discipline, les scientifiques auront une autre raison de se jeter dans les bras du tout-anglais. Les scientifiques francophones, québécois ou autres, ont la mission et le devoir de contribuer à l’actualisation de la langue selon la nature de ses chromosomes ou selon ses principes internes.
La qualité de la langue française et son adaptation au monde contemporain, scientifique ou ordinaire, et le sort qu’on lui souhaite pour les décennies à venir supposent qu’elle reste en prise directe avec les activités scientifiques. Les scientifiques québécois devraient en être conscients de même que l’État ou les États qui les appuient et les financent.
Gaston Bernier
Président de l’Asulf
Québec
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