GABRIEL ET SA CROISADE APOLITIQUDE

Ce qui condamne à l’échec la révolte étudiante, c’est qu’elle n’est ni pensée, ni formulée, ni mise en œuvre dans la conscience et la réalité de notre question nationale, reprise à partir de 1760. Aussi sombrera-t-elle  vite dans une cacophonie de revendications secondaires. Elle se dissoudra dans diverses récupérations et le repli sur un micro-social à la taille du Plateau. D’un certain point de vue, les jeunes ressemblent à leurs aînés par leur incapacité à aller au fond des choses, à unifier leurs désirs et leurs démarches sous  une seule idée-force.  Pour changer une société, il faut un point d’appui, une intentionnalité rattachée à quelque chose de fondamental qui ne peut être que le destin de notre peuple. La mondialisation, qui nous a distraits un moment, marque déjà ses limites qui résident dans l’affaiblissement voire la destruction des identités et dans son caractère de règlementation judiciaire, commerciale et financière au service des grandes puissances et de multinationales anonymes.  C’est donc en repensant la nation d’origine, la nôtre, et en motivant par elle les changements sociaux  que les étudiants trouveront la cohérence et la force, la ferveur et la clarté d’une action vraiment politique qui aille au-delà d’un printemps qui s’achemine vers la stérilité et l’échec.

Hubert  Larocque, Gatineau. 

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