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ACADIENS d’Archigny, de Cenan, et Saint-Pierre-de- Maillé |
Dans les contours brumeux de septembre en Poitou
Près de Bonneuil mathours, d’Archighy, de Cenan
De St Pierre de Maille, des brandes de Monthoiron
Les fantômes d’Acadie, nous reviennent en pleurant.
Ils étaient des milliers, chassés de leur pays,
Humiliés et blessés, puis enfin déportés,
Éparpillés partout, sans crime n’avoir commis
Soumis aux Britanniques qui l’avait décidé
Pauvres diables sans armes, pauvres hères d’Amérique
Arrivés en Poitou, pour renaître de leurs cendres
Cinquante-huit familles, de courage pathétique
Tenteront vaille que vaille de faire racine prendre
Bien peu s’enracineront, beaucoup mettront les voiles
Vers l’appel de Louisiane, décidés à renaître
En terre d’Amérique, en français ou en joual
Acadiens du Poitou, sang de purs, sang de maître
Venez venez, hanter vous qui avez pleuré
De vos chers aimés, aviez perdu les traces
Ils sont partis là-bas, pour pays féconder
Avec des gens d’ici, et d’une bonne race
Leurs noms sont dans les livres, et dans tous leurs villages
Un peuple en fut créé qui veut prendre sa place
Partout en Amérique des Acadiens en rage
Exigent justice enfin, et se réveillent en masse
Venez venez venez Acadiens de partout
L’heure du renouveau, pour vous va résonner
Vous êtes gens d’Amérique, mais aussi de chez nous
Vos drapeaux acadiens, il vous faut les hisser.
Michel Lacaux, septembre 2011