CHAREST, LE DÉBUT DE LA FIN

Tout règne, si brillant soit-il, connaît un jour son déclin et sa fin. M. Charest s’est engagé sur la pente savonneuse, descendante. Lui qui avait construit sa carrière sur un infaillible talent de prévision, de maîtrise et de manipulation des circonstances , eh bien, il n’a pas pressenti que la brise pouvait devenir ouragan! Peut-être, le Québec n’est-il pas plus corrompu maintenant qu’il ne l’a été autrefois, mais  un malaise s’est installé dans tout l’Occident alors que le libéralisme, dont la  mondialisation est la forme extrême, et la démocratie dont on croyait  qu’elle était la « fin de l’histoire »  montrent de plus  en plus leurs limites, leur insuffisance. Dans le plus grand désordre, on se demande de quoi le monde, de quoi le Québec auraient besoin et chacun y va de sa recette-miracle.  Mais le problème, trop complexe, échappe à la prise, et de toute façon personne ne veut  aller au-delà de l’agitation et du camping sur la place publique. Il suffira de saupoudrer un peu de subventions et d’emplois, d’agiter le mirage électoral  pour que se calment un peu ces jacqueries bourgeoises. L’hiver fera le reste!

M. Charest  a donc perdu la touche. Son pouvoir tenait à une quasi infaillibilité, à la main de fer dans un gant d’acier! En quelques jours, il a doublé Mme Marois dans la posture du recul et de la dilution. Volte-face, contradiction, le piédestal s’effrite , et il rejoint l’ordinaire des chefs remplaçables. 

Hubert Larocque, Gatineau.

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