Sans doute faut-il en appeler à quelque chose mais à qui? Quand on étudie les jugements des tribunaux au sujet du Québec et de ses particularités, on ne saurait rien espérer d’eux sinon la négation, l’incompréhension et la normalisation brutale aux normes « canadiennes ». On pourrait écrire, pour au moins un siècle, tous les jugements de la Cour suprême. Elle autorisera voile, turban et kirpan mais condamnera le crucifix. La vérité, c’est que nous sommes sans recours contre la volonté des autres dont nos laïcisants se font les complices. Les écailles de notre naïveté, de notre inconséquence politique devraient ici nous tomber des yeux.
Faut-il rappeler pourquoi le catholicisme, au Québec, ne peut être mis sur le même pied que les religions étrangères? Nous devons à l’Église catholique notre fondation en grande partie, notre survivance, le maintien de la langue française, la première mouture de nos institutions éducatives et sociales, presque tout notre patrimoine monumental, l’origine de notre sensibilité et de nos valeurs collectives.
Que l’on croie ou non, et la chose est ici secondaire, tout Québécois authentique doit se sentir partie prenante de la cause de Saguenay, quitte à la rectifier sous certains aspects.
Hubert Larocque, Gatineau.