ENCORE ET TOUJOURS LE FRANÇAIS…

Montréal s’anglicise, chose que l’on savait depuis dix ans. Pourquoi est-il nécessaire qu’on nous le rappelle, et surtout pourquoi ne fait-on rien? Quand le français avait le vent dans les voiles, c’est qu’il était porté par le vent de l’indépendance. S’il y a une corrélation bien avérée, c’est le rapport étroit entre le fédéralisme et l’assimilation. Et celle-ci vient par la force d’inertie et le laisser-faire généralisé. Il suffit de regarder la courbe. Le français ne se soutient pas tout seul, dans l’abstrait. Puisqu’il est devenu le signe et le pilier quasi unique de notre identité et de notre histoire, il ne peut survivre et progresser que par une forte cohérence de la vie civique et politique en sa faveur.

La négation du danger collectif de passer à l’anglais, et même toute relativisation de ce fait, devraient être perçues comme une trahison, comme un consentement à un état de chose qui signe notre sortie de l’histoire. Au Canada, une phrase en français, au début des discours de Stephen Harper, ne saurait cacher que tout ce qui précède et tout ce qui suit est anglais. Le Montréal du Gouvernement Charest et de son parti, au service évident du capital de Westmount, savonne la pente dans la même direction.

Hubert Larocque, Gatineau.

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