M. Bolduc,
ministre@msss.gouv.qc.ca
J’avoue ne pas parler ici avec tous les renseignements qui seraient requis pour appuyer une décision, ou pour m’y opposer, tout en étant sûr de moi.
Néanmoins, je ne peux cacher le sentiment de révolte que je ressens à l’idée qu’un Michael Sabia prenne les rênes de la Caisse de dépôt.
Non seulement son passage à Bell Canada s’est soldé par un désastre, dont il a pourtant bien su profiter, comme l’ont su faire les dirigeants de la cie AIG aux Étas-Unis, mais, en plus, cette compagnie demeure la plus insensible à sa clientèle. Il n’a rien su changer à une culture monolithique vouée à la banqueroute, dans le sillage de Nortel.
A-t-il passé par le Conseil Privé? Faut-il être souverainiste pour qu’une sensibilité "nationale" nous porte à tenir compte de faits qui pourraient être perçus comme compromettant? Monsieur Sabia manque-t-il vraiment l’expérience requise, par comparaison à d’autres candidatures potentielles, étant donné le travail qui lui a été confié? Y a-t-il eu vraiment manquement aux règles de bonne gouvernance? Ou ces règles n’auraient-elles été respectées qu’en apparence? Au bas mot, il me semble que cette nomination exige une révision publique par un comité nommé à cet effet, à la fois pour réviser le processus de nomination en général et pour réviser cette nomination en particulier.
Il me semble que, si l’indépendance d’une instance telle que la Caisse de dépôt est un concept important, cette indépendance n’est pas absolue, et qu’une nomination qui soulève un tollé mérite d’être remise en question.
Vous remerciant, Monsieur Bolduc, et pour votre dévouement, et pour l’attention que vous saurez porter à cette question,
Brian Monast
Québec