Un jour je suis parti et jai aimé.
Jai aimé votre pugnacité à défendre les fondements de la langue qui nous
rassemble, par-delà les océans, jai aimé la farouche volonté qui vous anime
chaque fois que lon pourfende notre langue, votre langue.
Le rouleau compresseur anglo-saxon est à vos portes, il vous guette à chaque
instant, tentant de sinsinuer dans la moindre fissure, guettant l instant le
plus propice pour sinstaller à demeure sous votre bannière.
Et vous, vous cousins du Nouveau Monde, gardiens de cet héritage et de ce
patrimoine dont nous seuls, francophones, connaissons la valeur, vous navez pas
peur daffronter avec toute laudace que lon vous sait le vocabulaire aseptisé
et prétendument rassembleur que lon veut nous imposer sur le tabernacle de la
mondialisation.
Pour tout cela, et pour bien plus encore, je vous dis merci, merci chers amis
québécois, merci chers cousins. Je reviendrai, je vous le promets.
José, Pully (Suisse)
jifpully@hotmail.com
Partir cest aimer, Blaise Cendrars
(Le 14 juin 2004)