Lettre ouverte à André Ouellet,
P.-D.G. – en sursis, je veux le croire – de Postes Canada
– Quelques références (liste nullement exhaustive…) : http://www.vigile.net/ds-affaires/ouelleta.html, http://www.soreltracy.com/liter/2004/aout/8a.html et http://www.ledevoir.com/dossiers/333/60696.html?333
– Coordonnées pertinentes : André Ouellet ( andre.ouellet@canadapost.postescanada.ca ), Postes Canada ( service@canadapost.postescanada.ca ) et Paul Martin/premier ministre du Canada ( martin.p@parl.gc.ca )
Les mots me manquent pour décrire M. André Ouellet, « profiteur de système » comme on en retrouve dans les républiques de bananes, les régimes totalitaires ou les régimes politiques… d’un autre siècle.
Un Québécois anti-Québécois, qui plus est, comme le Canada anglais les adore et les savoure à pleines bouches.
Ah… tout ce qu’il a pu faire, cet homme, pendant sa longue carrière depuis les années soixante-dix. Tantôt pour affaiblir et banaliser le statut du Québec au sein du Canada, tantôt pour s’opposer avec la dernière énergie – mais rarement avec respect, panache ou dignité – à la Libération nationale de ses compatriotes.
Qu’est-ce donc que ce personnage sinon, sans pour autant se payer indûment les mots, ce qu’on nomme habituellement un «collaborateur»?
Bien honnêtement (un terme que l’on aurait sans doute difficulté à retracer dans le vocabulaire de l’intimé), je m’interroge le plus sérieusement du monde quant à savoir comment un individu de cette «espèce» peut parvenir à se regarder lui-même, droit dans le blanc des yeux, tous les matins dans sa glace… sans régurgiter de son estomac l’équivalent des deux mille dollars encaissés pour la simple journée de la veille – rémunérations légale (mais excessive jusqu’à l’aberration) et illégale (vol qualifié des deniers publics) confondues.*
Et ce, 365 jours… ouvrables (comme on dit : «ouvrir un tiroir-caisse») par année – année après année. Aux frais du citoyen-contribuable – vous et moi, quoi.
M. l’Honorable, vos actes commandent plus que la condamnation judiciaire et l’opprobre public: c’est au pénitencier que l’on devrait illico vous confiner pour un long séjour de réflexion.
Car les hommes comme vous lézardent de l’intérieur les états modernes et démocratiques, toujours fragiles et vulnérables par définition; et contribuent de ce fait à la perte de confiance du citoyen – et à la désaffection généralisée qui s’ensuit naturellement – à l’égard de l’administration du pays. Les hommes comme vous, pour le dire d’un mot, M. Ouellet, sont des types dangereux pour la santé politique des nations.
Aussi, vous serrer simplement la main me serait rien moins que répugnant. Veuillez en conséquence, M. le Maître des Postes, recevoir par courrier hautement recommandé le mépris le plus franc et le plus entier du soussigné.
étienne LaHire
LaHire@Q-bec.com
St-Denis s/Richelieu, Québec
11 j’août pas 2004
* « qualifié » : «Droit pénal – Se dit d’un délit érigé en crime eu égard aux circonstances aggravantes qui l’accompagnent» (réf.:
http://zeus.atilf.fr/dendien/scr1pts/tlfiv4/showps.exe?p=combi.htm;java=no;). Or un homme qui par ses fonctions mêmes se voit investi de la confiance du citoyen mais qui trompe celle-ci – en jouant de népotisme et en utilisant les fonds publics à ses propres fins (par exemple) – commet en effet un «crime qualifié». Ainsi, M. André Ouellet n’a pas simplement trompé et volé un individu privé ou une entreprise particulière: Il a trahi la confiance de la population tout entière, volé et abusé tout le monde.