ACCèS AUX SERVICES TéLéVISUELS CANADIENS
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TéLéCOMMUNICATIONS CANADIENNES
Nous nous excusons auprès de nos lecteurs pour l’apparence des transcriptions
colligées par le CRTC lors des audiences publiques au cours desquelles la présentation
suivante a eu lieu..
Présentation du Commissariat canadien aux langues officielles
21 INTERVENTION
22 6028 M. FINN: Madame la Présidente,
23 mesdames et messieurs, d’abord, je vous remercie
24 d’avoir accepté que nous puissions comparaître à ces
25 audiences. Je voudrais aussi vous transmettre les
StenoTran
1359
1 regrets du commissaire aux langues officielles,
2 M. Goldbloom, qui ne peut être des vôtres aujourd’hui.
3 6029 L’article 16 de la Charte canadienne
4 des droits et libertés stipule que le français et
5 l’anglais sont les langues officielles du Canada. La
6 Loi sur les langues officielles, à l’article 41 de la
7 partie VII, affirme l’obligation des institutions
8 fédérales, et donc du CRTC, de favoriser
9 l’épanouissement des communautés francophones et
10 anglophones et d’appuyer leur développement. Pourtant,
11 le Règlement sur la distribution de la radiodiffusion
12 tient peu compte des besoins télévisuels des
13 communautés francophones du Canada et ne définit qu’un
14 marché francophone et un marché anglophone.
15 6030 Nous croyons que le CRTC pourrait
16 mieux refléter dans son cadre réglementaire la réalité
17 canadienne, où le droit des minorités constitue, selon
18 un avis récent de la Cour Suprême, l’un des quatre
19 principes de la constitution canadienne. Nous sommes
20 toutefois heureux de constater que le CRTC est
21 conscient que plusieurs services en langue française ne
22 sont pas encore disponibles partout au Canada.
23 6031 Madame la Présidente du CRTC, vous
24 déclariez récemment devant deux comités parlementaires
25 à la Chambre des Communes, soit le Comité parlementaire
StenoTran
1360
1 permanent du ministère du Patrimoine et celui sur les
2 langues officielles, que vous vous pencheriez bientôt
3 sur le problème de la distribution des chaînes à
4 travers le pays. Vous avez, pour illustrer vos propos,
5 cité un exemple éloquent en parlant de Timmins en
6 Ontario, où vous avez indiqué qu’il y avait une
7 population de 39 pour cent de francophones alors que,
8 selon les normes actuelles du CRTC, on était dans un
9 marché unilingue anglophone.
10 6032 Nous comprenons ainsi que le CRTC a
11 indiqué son intention de définir le marché bilingue et
12 d’établir des règles d’accès à ce marché. Je ne puis
13 que me réjouir de cet exercice, car les règles
14 actuelles ont permis, par exemple, à Rogers
15 Cablesystems d’offrir aux abonnés d’Ottawa-Carleton 12
16 nouvelles chaînes spécialisées de langue anglaise et
17 aucune de langue française. Pour ce faire, Rogers a
18 déplacé Radio-Québec tout au haut du spectre et a
19 annulé Super écran.
20 6033 Je comprends aussi que le CRTC ne
21 tiendra des audiences sur la définition et l’accès au
22 marché bilingue qu’en mars 1999. Il est inquiétant, du
23 point de vue des services télévisuels en français hors
24 Québec, que le CRTC ne se penche sur cette question que
25 l’an prochain.
StenoTran
1361
1 6034 Vous avez récemment accordé à TVA le
2 statut de réseau national à distribution obligatoire.
3 Ceci améliorera, à compter d’avril 1999, l’offre de
4 chaînes généralistes de télévision de langue française
5 dans plusieurs régions du Canada. Nous croyons
6 cependant qu’il est fort préoccupant que le CRTC
7 procède à l’examen de la politique canadienne et prenne
8 des décisions sur les nouveaux services spécialisés de
9 langue française avant de prendre position sur la
10 définition et les règles d’accès des marchés bilingues.
11 6035 Nous souhaitons mettre de l’avant
12 deux principes. Il importe, selon nous, d’accroître la
13 disponibilité de programmation en français partout au
14 Canada et notamment à l’extérieur du Québec. Aussi,
15 les communautés trouvent que la programmation qui les
16 touche particulièrement, qui reflète leurs réalités et
17 les renseignent sur elles-mêmes et qui les lient
18 ensemble, est fort limitée.
19 6036 Le respect de ces deux principes
20 permettrait de corriger un déséquilibre linguistique de
21 plus en plus accentué dans le choix télévisuel
22 canadien. à quoi servirait, en effet, que le CRTC
23 accorde des nouvelles licences de services spécialisés
24 de langue française si la distribution n’en est pas
25 assurée? L’Association canadienne française de
StenoTran
1362
1 l’Ontario, chapitre de Toronto, le notait, d’ailleurs,
2 récemment. Ils disaient dans un communiqué du 9
3 octobre:
4 "Les francophones du Toronto
5 Métropolitain ne reçoivent pas
6 toujours TVA, Télévision Quatre-
7 Saisons, Télé-Québec, la chaîne
8 d’information continue de TVA,
9 le Canal Famille, le Canal Vie,
10 le Canal D, de même que la
11 chaîne de télévision payante
12 Super écran". (Tel que lu)
13 6037 Alors c’est un communiqué en date du
14 9 octobre 1998.
15 6038 Une règle administrative datant de
16 1987, si je ne me trompe, définit le marché francophone
17 comme ceux des câblodistributeurs qui desservent un
18 marché où plus de 50 pour cent dont la population est
19 francophone, c’est-à-dire de langue maternelle. Tous
20 les marchés ne tombant pas sous cette définition sont
21 considérés comme marchés anglophones. Je cite le
22 règlement 18.4(b), qui dit:
23 "Le titulaire qui n’exploite pas
24 son entreprise dans un marché
25 francophone est considéré comme
StenoTran
1363
1 exploitant son entreprise dans
2 un marché anglophone." (Tel que
3 lu)
4 6039 Ce règlement fait en sorte que les
5 francophones en situation minoritaire sont considérés
6 comme faisant partie d’un marché anglophone. Nous
7 croyons que ce règlement ne répond pas adéquatement ni
8 aux objectifs de la Loi sur la radiodiffusion ni à ceux
9 de la Loi sur les langues officielles.
10 6040 Comme je le mentionnais en début de
11 la présentation, le CRTC est soumis, en amont, à
12 l’article 41 de la partie VII de la Loi sur les langues
13 officielles et se doit de faire en sorte, dans le cadre
14 de ses politiques et ses règlements, de favoriser
15 l’épanouissement des communautés francophones et
16 anglophones et d’appuyer leur développement. Le CRTC
17 doit trouver le moyen de mieux actualiser cet
18 engagement en transférant des éléments de cette
19 obligation auprès des sociétés qu’il réglemente.
20 6041 En aval, toutefois, le commissaire
21 aux langues officielles étudie toutes les plaintes
22 reçues. Naturellement, il ne peut porter de jugement
23 sur les décisions que le CRTC rend concernant les
24 licences qu’il accorde à ces derniers. Ces décisions
25 étant de nature quasi-judiciaire, ce serait, bien sûr,
StenoTran
1364
1 une ingérence dans les opérations du CRTC comme
2 tribunal administratif.
3 6042 Je note aussi que d’autres organismes
4 qui ont des missions qui sont très différentes des
5 nôtres abondent dans le même sens. Je noterai des
6 allusions à ces problèmes dans le mémoire de
7 l’Association canadienne des radiodiffuseurs, dans le
8 mémoire de l’Association de la télévision spécialisée
9 et payante ainsi que dans le mémoire de Radiomutuel, et
10 je voudrais citer un extrait de ce dernier. On dit
11 dans ce mémoire:
12 "Nous notons que, dans l’univers
13 analogique actuel, les membres
14 de l’ACTC se sont engagés à
15 distribuer des services
16 spécialisés canadiens à
17 caractère ethnique lorsque les
18 groupes ethno-culturels auxquels
19 ces services s’adressent
20 représentent au moins 10 pour
21 cent de la population de la zone
22 desservie. Il nous apparaît
23 pour le moins ironique que cette
24 disposition ne s’applique pas
25 aux minorités de langues
StenoTran
1365
1 officielles et particulièrement
2 aux nombreux marchés anglophones
3 où le pourcentage de la
4 population de langue française
5 dépasse très largement les 10
6 pour cent, comme ceux d’Ottawa,
7 Gloucester, Vanier, Cumberland,
8 Timmins, Sudbury ou, encore,
9 Moncton. Nous croyons que cette
10 disparité de traitement devrait
11 être corrigée le plus rapidement
12 possible". (Tel que lu)
13 6043 Le commissaire aux langues
14 officielles souhaite un meilleur équilibre linguistique
15 dans l’offre des services des câblodistributeurs. à
16 cette fin, il serait utile, selon nous, de circonscrire
17 les marchés bilingues en fonction du nombre total des
18 locuteurs du français. Ceci signifie que les données
19 sur les connaissances du français seraient utilisées
20 plutôt que celles sur la langue maternelle. Une
21 politique fondée sur le nombre de locuteurs du français
22 serait plus favorable à l’instauration de nouveaux
23 services de langue française.
24 6044 Les données du recensement de 1996
25 illustrent bien ce propos, et je vous ai remis en début
StenoTran
1366
1 un tableau illustrant bien la différence en nombres
2 absolus en fonction de chacune des provinces et du
3 Canada à l’extérieur du Québec.
4 6045 Il est important aussi de définir le
5 marché bilingue en fonction d’un nombre ou d’un
6 pourcentage adéquat de locuteurs du français
7 favoriserait un meilleur équilibre linguistique dans
8 l’offre des câblodistributeurs.
9 6046 La définition de "marché bilingue" à
10 adopter devrait permettre d’inclure comme marché
11 bilingue les câblodistributeurs qui distribuent leurs
12 services tant aux communautés rurales qu’aux résidents
13 des centres urbains. Dans certains cas, la notion même
14 de territorialité des marchés pourrait être vue afin
15 d’y apporter certains ajustements.
16 6047 Nous croyons essentiel qu’un nombre
17 ou un pourcentage de locuteurs de français soit convenu
18 pour la définition des marchés bilingues. Il faudrait
19 ensuite, dans ces marchés, offrir un assemblage
20 suffisant de services spécialisés.
21 6048 Il faudrait établir des règles
22 d’accès aux marchés qui favoriseraient la distribution
23 de ces nouvelles chaînes spécialisées de langue
24 française dans les marchés bilingues. Ces nouvelles
25 règles pourraient d’ailleurs s’inspirer utilement de
StenoTran
1367
1 celles adoptées par le Secrétariat du Conseil du Trésor
2 en ce qui a trait à l’ordre des services bilingues dans
3 le contexte de la mise en oeuvre de la Loi sur les
4 langues officielles.
5 6049 Il faudrait émettre un nombre adéquat
6 de nouvelles licences de services spécialisés de langue
7 française afin de favoriser les productions en région,
8 la diffusion des événements culturels régionaux et la
9 connaissance de l’histoire du Canada.
10 6050 Il faudrait aussi convenir que de
11 nouveaux services spécialisés de langue française dans
12 les marchés bilingues ne devraient pas provoquer le
13 retrait de services existants en langue française.
14 6051 Il faudrait aussi adopter des règles
15 de marché favorisant le bilinguisme dans la région de
16 la capitale nationale. En effet, la région de la
17 capitale nationale devrait, selon nous, peu importe la
18 définition de "marché bilingue" adoptée, être
19 considérée comme un marché entièrement bilingue étant
20 donné le statut et l’importance symbolique que revêt
21 Ottawa comme capitale de l’ensemble des Canadiens
22 francophones et anglophones.
23 6052 Lorsque le système de numérisation
24 sera plus largement distribué, nous considérons que
25 tous les câblodistributeurs devraient offrir l’ensemble
StenoTran
1368
1 des services canadiens à l’ensemble des Canadiens, d’un
2 océan à l’autre. Nous croyons, par contre, qu’il ne
3 faut pas attendre davantage. Il ne faut pas attendre
4 l’arrivée de la numérisation pour offrir des services
5 en langue française à l’ensemble des Canadiens. Un
6 délai supplémentaire dans ce domaine aurait des
7 conséquences fâcheuses sur la vitalité des communautés
8 francophones et acadienne du Canada.
9 6053 Nous souhaitons donc que le Conseil,
10 dans le contexte de l’examen général de l’efficacité et
11 de la pertinence du Règlement sur la distribution de
12 radiodiffusion, annule l’article 18.4(b) pour y
13 inscrire une définition de "marché bilingue" fondée sur
14 un nombre ou un pourcentage adéquat de locuteurs de
15 français. Cette définition pourrait être assortie
16 d’éléments qualitatifs afin d’éviter que certaines
17 communautés soient prisonnières d’un marché
18 particulier.
19 6054 Nous souhaitons, également,
20 l’adoption de règles d’accès qui favoriseraient
21 davantage d’équilibre linguistique dans une offre
22 télévisuelle des câblodistributeurs canadiens. Cet
23 équilibre constitue un élément essentiel dans la
24 création d’un contexte favorable à l’épanouissement des
25 communautés francophones vivant en situation
StenoTran
1369
1 minoritaire.
2 6055 L’avis de la Cour Suprême du Canada
3 sur la sécession du Québec affirme que le droit des
4 minorités constitue l’un des quatre principes
5 essentiels de la constitution canadienne. Le CRTC
6 devrait, dans ce contexte, s’assurer que les marchés
7 bilingues soient définis de façon à favoriser le
8 développement des communautés minoritaires.
9 6056 Récemment, l’éditeur en chef du Droit
10 d’Ottawa citait ou écrivait quelque chose de très
11 éloquent que j’aimerais vous citer, en terminant. Il
12 dit:
13 "Les francophones en dehors du
14 Québec s’assimilent pour toutes
15 sortes de raison. Le manque de
16 choix, voire l’absence totale de
17 télévision de langue française,
18 figure certainement parmi les
19 principales." (Tel que lu)
20 6057 Je vous remercie.
21 6058 LA PRéSIDENTE: Merci, Monsieur Finn.
22 6059 Je vous confierai à Mme Wylie, notre
23 vice-présidente, Radiodiffusion.
24 6060 CONSEILLèRE WYLIE: Bonjour, Monsieur
25 Finn.
StenoTran
1 6061 M. FINN: Bonjour, madame.
2 6062 CONSEILLèRE WYLIE: Nous vous
3 demandons, évidemment, de transmettre nos meilleurs
4 voeux à M. Goldbloom et vous le remercierez pour nous
5 pour son intervention écrite. Nous sommes contents de
6 vous voir tout de même.
7 6063 Vous êtes sans doute satisfait de
8 nous avec la récente décision de TVA.
9 6064 M. FINN: Oui, certainement. Nous
10 avons certainement appuyé l’idée d’augmenter la
11 disponibilité des services en français auprès des
12 marchés francophones hors Québec.
13 6065 CONSEILLèRE WYLIE: Comme vous l’avez
14 soulevé, la question de la définition de "marché
15 bilingue" et des besoins de la capitale nationale sont
16 une priorité pour nous et c’est une question que nous
17 examinons.
18 6066 Il est intéressant de voir et pas
19 surprenant que vous ayez choisi le critère "locuteur de
20 français" au niveau du décompte des gens dans un
21 certain secteur qui sont desservis par un
22 câblodistributeur. C’est intéressant, nous avons eu
23 aussi l’expérience avec les gens d’ethnies ou de
24 cultures différentes qui, eux, voulaient "langue
25 maternelle" au lieu parce que les chiffres étaient plus
StenoTran
1371
1 élevés dans ce cas-là.
2 6067 M. Goldbloom parle d’une définition
3 qui inclurait non seulement les locuteurs de français
4 mais les francophiles. Est-ce que ce serait pour vous
5 la même chose ou si c’est une autre… parce que si les
6 francophiles ne sont pas les locuteurs de français, à
7 ce moment-là, il faudrait je suppose avoir un genre de
8 référendum ou de vote pour voir ceux qui ne sont pas
9 locuteurs de français mais qui, quand même, voudraient
10 recevoir des services en français dans un certain
11 secteur. Est-ce que vous avez des commentaires à
12 faire?
13 6068 M. FINN: C’est-à-dire qu’au niveau
14 de locuteur du français, nous comprenons toute personne
15 qui dit comprendre et pouvoir parler un tant soi peu la
16 langue française. On pourrait distinguer par
17 francophiles ceux qui sont intéressés au fait français
18 et ceux qui appuient le fait français au Canada. On
19 peut penser à de nombreux parents qui envoient leurs
20 enfants dans les écoles d’immersion à travers le pays
21 comme étant des francophiles même s’ils ne sont pas des
22 locuteurs du français.
23 6069 Il est aussi à noter que, d’après les
24 données de Statistiques Canada, le Canada est de plus
25 en plus bilingue, le Canada d’un océan à l’autre, et le
StenoTran
1372
1 niveau de bilinguisme est beaucoup plus élevé chez les
2 plus jeunes. Donc c’est encourageant, et nous croyons
3 qu’il y a là un marché intéressant.
4 6070 CONSEILLèRE WYLIE: Alors vous
5 entreverriez une certaine façon d’inclure les
6 francophiles dans le chiffre, qui permettrait de
7 gonfler le nombre de personnes dans un certain secteur
8 s’il y avait un règlement qui obligeait la distribution
9 d’un certain nombre de services français parce que
10 c’est un secteur déclaré bilingue pour les fins de la
11 loi.
12 6071 M. FINN: C’est-à-dire qu’il est
13 probablement assez difficile de sonder les coeurs et
14 les âmes pour savoir qui est francophile et qui ne
15 l’est pas, mais je pense qu’il est assez facile de
16 cerner qui sont les locuteurs du français; ça, c’est
17 extrêmement facile avec les données de Statistiques
18 Canada.
19 6072 Cependant, je pense qu’il ne faut pas
20 non plus se limiter à des chiffres et un territoire
21 puisqu’il y a des communautés qui sont extrêmement
22 dynamiques, il y a beaucoup de communautés, comme vous
23 le savez, depuis les dernières années, qui se sont
24 dotées d’écoles, qui se sont dotées de centres
25 communautaires, qui se sont dotées d’institutions
StenoTran
1373
1 communautaires diversifiées, et je pense que ces
2 éléments-là doivent aussi être des facteurs importants
3 pour identifier les communautés où on pourrait avoir un
4 besoin et il serait intéressant de rejoindre ces
5 gens-là.
6 6073 Il y a des communautés qui sont très
7 dynamiques, qui offrent beaucoup de possibilités, et je
8 pense que de se limiter aux occasions commerciales et
9 aux territoires pourrait en défavoriser un certain
10 nombre.
11 6074 CONSEILLèRE WYLIE: Oui, parce que le
12 décompte de Statistiques Canada n’inclurait pas, par
13 exemple, les parents unilingues anglais ou d’une autre
14 langue et dont les enfants parlent français et qui
15 seraient très intéressés à recevoir la télévision en
16 français.
17 6075 M. FINN: Et les statistiques ne
18 dénotent pas toute cette vitalité culturelle qu’il y a
19 dans plusieurs communautés, d’un océan à l’autre, à
20 travers le pays.
21 6076 CONSEILLèRE WYLIE: Vous avez
22 mentionné cet après-midi que vous étiez surpris que le
23 Conseil se soit penché sur la question de la politique
24 télévision avant de faire cette détermination-là.
25 Est-ce que, à votre avis, ce n’est pas plutôt une
StenoTran
1374
1 question d’un règlement de distribution ou une question
2 de distribution qu’une question de la Politique sur la
3 télévision?
4 6077 M. FINN: Oui, c’est une question de
5 distribution et, ne connaissant pas nécessairement tous
6 les détails de votre procédure, nous nous demandons si
7 les licences que vous allez accorder dans cet exercice
8 ici vont permettre que, lorsque vous aurez, en étant
9 optimiste et réaliste, redéfini les marchés bilingues,
10 est-ce que ces nouvelles licences que vous allez
11 attribuer vont automatiquement être disponibles sur les
12 marchés bilingues sans avoir à changer les règles du
13 jeu.
14 6078 CONSEILLèRE WYLIE: J’ai peut-être
15 mal compris. Je croyais que vous faisiez allusion à la
16 récente audience sur la Politique sur la télévision
17 conventionnelle.
18 6079 M. FINN: Non. Je pense à l’ensemble
19 de ce que vous faites.
20 6080 CONSEILLèRE WYLIE: Ah, bon, parce
21 qu’évidemment, si vous avez suivi un peu l’audience
22 jusqu’à maintenant, c’est évidemment une question qui
23 est soulevée par plusieurs parties et qui est devant
24 nous en ce moment et qui est clairement reliée à
25 l’émission d’une nouvelle licence, parce que ce sont
StenoTran
1375
1 justement des services qui dépendent de la distribution
2 au lieu d’une antenne hertzienne pour distribuer leurs
3 services de programmation à la population.
4 6081 Donc c’est évidemment une question
5 qui a été assez prioritaire ou importante jusqu’à
6 maintenant, et on nous promet d’intéressantes
7 suggestions d’ici la fin de l’audience pour trouver des
8 solutions.
9 6082 Nous vous remercions de votre
10 participation et, encore une fois, s’il vous plaît,
11 transmettez nos meilleurs voeux à M. Goldbloom. Merci.
12 6083 M. FINN: Avec plaisir et merci.
13 6084 LA PRéSIDENTE: Merci beaucoup,
14 Monsieur Finn. En effet, j’ajoute mes salutations à
15 M. Goldbloom, lui qui m’écrit si souvent. Merci de
16 m’avoir appris un nouveau mot; "locuteur", j’ignorais
17 ce mot. Alors je vais me coucher moins ignorante ce
18 soir. Merci.
19 6085 M. FINN: Merci, mesdames; merci,
20 messieurs.