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Harcèlement pour la pauvre langue anglaise

LongueuilMonsieur Robert Myles
Ville de Longueuil
robert.myles@longueuil.quebec
Cc : mairie@longueuil.quebec;

Monsieur,

Quel est votre objectif en pratiquant le harcèlement au conseil municipal de Longueuil? Pourquoi voulez-vous obliger la ville à fournir des services en anglais? Trouvez-vous que la langue anglaise est menacée au Québec? Au Canada? En Amérique? Dans le monde? Voyons donc, soyez sérieux!

Essayez-vous d’encourager les anglophones à ne pas apprendre le français? Au cas où vous ne l’auriez pas encore remarqué, le Québec est le seul territoire d’Amérique du Nord où le français est majoritaire. Il vous reste 50 États aux États-Unis ainsi que 9 provinces et 3 territoires au Canada pour parler anglais tout le temps et ne jamais avoir à apprendre un mot de français. Ça ne vous suffit pas?

Au lieu de perdre votre temps à harceler les élus de Longueuil avec vos traductions ridicules, dites donc à vos concitoyens du Québec qui refusent encore d’apprendre le français ou qui ne maitrisent pas cette langue de faire comme les francophones des neuf provinces anglaises et d’apprendre la langue de la majorité. Beaucoup d’anglophones du Québec, qui y sont pourtant depuis des décennies, continuent de s’enfermer dans leur bulle francophobe et imposent leur langue partout où ils vont comme s’ils en avaient le droit divin.

Je pense que vous ne comprenez rien aux droits linguistiques, qui ne sont pas des droits individuels, mais bien des droits collectifs. Je ne pourrais pas parler français si, autour de moi, personne ne parlait français. Quand je vais à Vancouver, Calgary, Edmonton, Saskatoon, Winnipeg ou Toronto, je ne peux pas parler français parce que personne, ou presque, ne comprend cette langue. La seule province où je peux parler ma langue est celle où les droits collectifs des francophones sont efficacement protégés par la loi parce que les francophones y sont encore nettement majoritaires.

La protection symbolique du français dans les institutions fédérales ou les excuses ontariennes cent ans après les manoeuvres de génocide culturel du règlement 17 ne valent rien. Le seul moyen efficace pour les francophones de continuer de parler leur langue et de permettre à leurs enfants de continuer de la parler est de l’imposer sur le territoire du Québec. Et vous voudriez nous empêcher d’imposer le français? Mais au nom de quoi, au juste?

Quand bien même il ne resterait plus qu’un seul anglophone au Québec, sa langue serait loin d’être en péril. Il pourrait continuer de la parler tous les jours à cause des 350 millions d’anglophones se trouvant à proximité. Mais si les gens comme vous avaient gain de cause, ce serait le début de la lente agonie de langue française au Québec, et les francophones finiraient par ne même plus pouvoir revendiquer le droit de parler leur langue parce qu’ils seraient désormais entourés de gens qui ne la connaissent pas.

J’espère que vous comprendrez le bon sens et que vous vous rendrez compte que vous vivez au Québec, seul État ayant le français comme langue nationale en Amérique du Nord. Cessez de vouloir détruire le patrimoine français du Québec par son anglicisation lente et pernicieuse, sous le prétexte fallacieux de la défense des droits des anglophones.

Maude Fortin
Longueuil, Québec

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